Message du Comité de Sauvegarde de l'UAG

Le C.S.U.A.G. s'adresse au personnel

amphi.jpgDepuis la grave crise consécutive au vote de défiance qui a renversé le Président Georges VIRASSAMY, un Comité de Sauvegarde a vu le jour au sein de l'U.A.G.Il s'est donné pour mission, en autre, d'informer les pouvoirs publicset la population des enjeux de la situation et des menaces qui pèsentsur l'Université des Antilles et de la Guyane. Le Communiqué n° 7 duC.S.U.A.G. s'adresse maintenant au personnel BIATOSS.

 

 

COMMUNIQUE N° 7

Chers (es) BIATOSS,

   Dans la grave crise que traverse notre université depuis un certain 10 décembre 2008, sans doute avez-vous eu le sentiment jusqu’à présent de ne pas participer au débat ou, à tout le moins, d’en être tenus à l’écart. Il n’en est rien.
 
Aux enseignants, en effet, nous avons fait valoir l’idée que l’ex-président n’avait aucunement démérité, pas plus qu’il n’avait fait montre d’autoritarisme excessif. Si cela avait d’ailleurs été le cas, pourquoi ses détracteurs ont-ils attendu si longtemps avant de formuler leurs critiques ? Ne serait-ce pas parce que dans l’ombre se tramaient des alliances, ici et là, visant à le «déchouquer» et à le remplacer par quelqu’un qui soit à leur dévotion ?
 
Nous avons aussi pointé du doigt le grave risque d’éclatement que courait l’UAG suite à la non reconduction de G. Virassamy et à l’éventualité de l’érection de trois universités séparées, en fait de trois collèges universitaires sans moyens et sans envergure, cela alors même qu’au niveau européen et mondial, la plupart des grands établissement universitaires cherchent à se fédérer, sinon à fusionner. C’est la crédibilité de notre université qui est en jeu et donc son rayonnement.
      
Aux étudiants, nous avons voulu rappeler qu’après des années de difficultés de toutes sortes, l’UAG commençait enfin à sortir la tête hors de l’eau et que de grands chantiers étaient en cours, chantiers qui se retrouvent bloqués au moment même où notre établissement est en passe de signer un nouveau contrat quadriennal avec son ministère de tutelle.
 
Nous avons aussi insisté sur le fait que l’université se doit d’être au service des apprenants et non des enseignants et de leurs, par ailleurs légitimes, ambitions de carrière. Le premier objectif de toute université qui se respecte est d’abord et avant tout celui de l’excellence et cela au service de ceux qui lui font confiance à savoir les étudiants.
      
Le moment est donc venu pour nous de nous adresser à vous, BIATOSS, dont le rôle est si fondamental dans le fonctionnement de l’université. Nous connaissons la charge de travail qui pèse sur vos épaules, les responsabilités, souvent énormes, qui vous sont confiées et nous devons reconnaître que jusqu’à ce jour, en dépit des soubresauts multiples qui ont secoué l’UAG au cours des dix dernières années, vous avez su rester sereins tout en défendant vos droits de la manière la plus ferme.
 
Si l’UAG n’a pas coulé, c’est en grande partie parce que vous êtes restés, vaille que vaille, sur le pont du navire et que vous avez aidé puissamment à ce qu’il garde le cap.
      
Cependant, la situation à laquelle fait présentement face notre établissement est la plus grave de son histoire trentenaire. Elle est lourde de menaces qui peuvent à tout moment provoquer son implosion, implosion dont tous, enseignants, étudiants et BIATOSS, nous paierons les pots cassés. L’extérieur nous observe, incrédule : nos élus politiques ne comprennent pas ce qui se passe, la société civile est fortement inquiète pour l’avenir d’une institution pour laquelle elle a toujours montré du respect et notre tutelle nous observe, elle aussi perplexe. Tout cela n’est pas bon pour l’UAG. Tout cela n’est pas bon pour nous.
 
C’est pourquoi nous avons créé dans l’urgence le CSUAG (Comité de Sauvegarde de l’UAG). Il s’agit moins d’un groupe de pression, comme l’insinuent certains, qu’un groupe de réflexion (comme a été et est encore le CREPUCS) visant à proposer les voies et moyens grâce auxquels notre université pourra sortir du marasme dans lequel elle se trouve plongée. Et de fait, aucun des membres du CSUAG n’a d’ambition présidentielle ou vice-présidentielle.
 
Pas plus qu’aucun d’entre nous ne vise un quelconque poste de responsabilité dans la nouvelle gouvernance de l’UAG. Nous sommes donc totalement libres de nous exprimer, n’étant pas mus par des arrière-pensées carriéristes ou revanchardes.
      
 
À vous BIATOSS, dont nous connaissons le sens des responsabilités et l’esprit de discernement, nous demandons de juger sur pièce en votre âme et conscience et d’être extrêmement attentifs aux positionnements des uns et des autres et d’analyser les différents discours qui sont diffusés soit sur la messagerie de notre université soit à l’extérieur (presse etc.).
 
Nous vous incitons surtout à distinguer ceux qui veulent vraiment que l’UAG s’affirme comme une université attractive aux yeux de nos bacheliers et respectée aux yeux de la communauté scientifique internationale de ceux qui ne nourrissent que des rêves de fauteuils présidentiels ou vice-présidentiels, désireux de satisfaire leur ego par trop démesuré.
 
A la vérité, nous ne doutons pas que pour la plupart d’entre vous, les choses sont déjà très claires. La politique universitaire est chose trop importante pour en confier le destin à ceux qui,ès-qualités, se croient politiques et ne sont que des politiciens, voire des politicailleurs et/ou encore des ambitieux au petit pied ivres de localisme, garantie de la pérennité de leurs fiefs.

         
                                        LE CSUAG (Comité de Sauvegarde de l’UAG)

Le secrétariat du CSUAG

Nota bene : Compte tenu de certaines prises de position émises ces derniers jours et des réactions qu’elles ont pu provoquer, le secrétariat du CSUAG aura à cœur de rappeler au bas de chacun de ses communiqués que seuls les messages expédiés par Jean Bernabé n(ou par tel autre à qui il aurait donné délégation) au nom dudit comité reflètent les points de vue de ce dernier. Ce que tel ou tel membre, qui conserve son entière liberté d’expression, peut affirmer ici ou là ne saurait en aucune façon engager le CSUAG.                        
 
                                                  

ALARIC (Alexandre), Maître de conférences
ARSAYE (Jean-Pierre), chargé de cours, docteur en LCR
BELROSE (Maurice), Professeur des Universités, Directeur du Département d’espagnol
BERNABE (Jean), Professeur des Universités, Directeur du CRILLASH
BOUKMAN(Daniel), écrivain, membre du Conseil de l’UFR des Lettres er Sciences Humaines
CELIMENE (Fred), Professeur des Universités, directeur du CEREGMIA, élu au Conseil d’Administration
CHARLES-NICOLAS (Aimé), Professeur des Universités
COLOT (Serge), Maître de conférences
CONFIANT (Raphaël), maître de conférences-HDR, élu au Conseil scientifique
DAMOISEAU (Robert), Professeur émérite des Universités
DAVIDAS (Lionel), Professeur des Universités
DEHOORNE (Olivier), Maître de conférences, Vice-président du CUR-Martinique
DESIRE (Anny), Conservateur, Responsable de la Bibliothèque Universitaire de la Martinique
DISPAGNE (Michel), Maître de conférences
GROUVEL (Marie-France), Conservateur en chef, Directrice du Service Commun de Documentation
GROUX (Dominique), Professeure des Universités
HASLER (Maximilian) Maître de conférences
JOUY (Aline), Maître de conférences
KOUADIO (Fily) Maître de conférences, Vice-président du CUR-Guyane.
L’ETANG (Gerry), Maître de conférences
LOUIS (Max), professeur des Universités
NAKOULIMA (Ousseynou), Professeur des Universités, Directeur de l’Institut Universitaire de Formation Continue (dont le nom a été omis par mégarde sur le précédent communiqué)
SILPA (Fabrice), Maître de conférences, responsable des TICE à l’UFR des Lettres et Sciences Humaines
URENA (Pedro), Maître de conférences