Lundi 23 septembre 2019. Vingt ans, oui 20 ans, cela fait deux décennies que les usagers et les transporteurs attendaient pareil événement. Les maires ou représentants des 8 communes dont Jenny DULYS et Félix ISMAIN avaient fait le déplacement pour prendre part à cet acte fondateur qui va littéralement changer le quotidien de toute une population. Seuls les maires du PRECHEUR, de FOND SAINT DENIS et du CARBET ont manqué à l’appel. Une absence très remarquée quand on sait tout le tohu-bohu médiatique organisée par le maire du PRECHEUR après l’arrêt de la desserte vers Saint-Pierre par José NALLAMOUTOU qui a fait valoir ses droits à la retraite !
Et revoilà le maire du Prêcheur qui, du haut de sa suffisance légendaire, vient rompre sur les médias une longue période de léthargie politique !
On le croyait plus prudent voire vacciné après ce rapport accablant de la Chambre Régionale des Comptes qui a révélé au grand jour sa gestion calamiteuse du Prêcheur, petite commune de 1.449 habitants – dotée d’un budget de 4,5 M€ - que l’édilité peine encore à sortir de l’ornière. Un comble pour un gestionnaire de lycée !
9-16.juin.2019. Bretagne - Charente-Maritime. Une délégation du COPEM (Collectif Pêche Martinique) constituée de 11 marins-pecheurs des Anses d’Arlet – Sainte-Luce – Sainte-Anne - Vauclin – Robert – Trinité – Fort-de-France et Grand Rivière, s’est rendue en BRETAGNE et en CHARENTE-MARITIME.
Accompagnés par le bureau d’Etude ODYSSEE DEVELOPPEMENT spécialisé en économie maritime , les marins martiniquais ont été rejoints à l’ïle d’Oleron et à La ROCHELLE les 13-14 et 15 juin par Louis BOUTRIN, Conseiller exécutif de la CTM en charge de l’Economie Bleue. Un mission d’étude qui s’inscrit dans une dynamique de « modernisation pour une pêche durable et responsable » qui devrait déboucher à très court terme par la définition d’un navire de pêche rapide de moins de 12 mètres pour les marins-pêcheurs de Martinique.
Ainsi donc, les députés d’Outre-Mer siégeant dans les rangs socialistes ont obtenu l’aval du gouvernement de La République En Marche (LREM) pour la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire. Cependant, au-delà de cette surprenante unanimité politique sur les bancs de l’Assemblée Nationale, il convient d’examiner les enjeux sur le plan juridique ainsi que les tenants et aboutissants de ladite commission d’enquête. Notre rôle est d’alerter la population sur la portée réelle de cette annonce officielle à grand fracas médiatique. Et, notre vigilance est d’autant plus fondée que, par le passé, deux députés antillais ont sacrifié cette commission d’enquête sur l’autel des intérêts personnels.
En février 2007, dans notre livre « Chronique d’un empoisonnement annoncé – Le scandale du Chlordécone aux Antilles françaises – 1972-2002 », Raphael CONFIANT et moi dénoncions déjà les tentatives d’instrumentalisation de l’opinion publique par les députés Joël BEAUGENDRE & Philippe EDMOND-MARIETTE qui, en toute connaissance de cause, avaient opté pour une Commission d’Information Parlementaire (2005) dont on s’aperçoit, in fine, qu’elle n’a fait qu’informer sur ce que nous savions déjà depuis belle lurette.
12 ans plus tard, la lumière n’est toujours pas faite sur les auteurs des autorisations de mise sur le marché (AMM) de ce dangereux pesticide, sur l’étendue de ses conséquences sanitaires et environnementales réelles, sur les responsabilités respectives des latifundistes et des pouvoirs publics, sur les dispositifs de réparation et d’indemnisation des ouvriers agricoles et des populations de Martinique et de Guadeloupe. Preuve supplémentaire de l’inefficience de ladite Commission d’information parlementaire de 2005 !
Interrogés par un journaliste de France-Antilles quant au devenir des habitants de FOND-CAPOT qui étouffent littéralement sous les fumées d’un four à charbon (voir F.A. du 20 avril 2019) les maires du Carbet et de Bellefontaine ont, une fois de plus, préféré fuir leur responsabilité. L’un a déclaré son impuissance face à cette pollution chronique, et l’autre, sa totale ignorance d’une activité de charbonnage qui empoisonne le quotidien des riverains depuis 4 ans.
Pourtant, l’une des missions essentielles du premier magistrat de la commune est bien de garantir le maintien de l’ordre public et qu’à ce titre il doit assurer à tous les administrés, y compris à ceux de FOND-CAPOT, la sécurité, la tranquillité et la salubrité publiques ! Ballotés entre inconséquence et cynisme, les riverains, excédés, ont finalement décidé de déposer plainte contre les deux maires (voir pétition).
L’Université, la plus grande maison d’instruction d’une nation, semble ici chez nous, dans notre espace archipélique de Guadeloupe et de Martinique, montrer des signes de grandes faiblesses, de dépression. Des signes inquiétants de mal-développement ou mieux encore de sous-développement, apparaissent à la surface des réalités des offres de formation et de l’encadrement inhérent, que les instances de l’université nous soumettent désormais depuis le C.A. du mardi 22 janvier 2019. Pour autant qu’il m’en souvienne, l’écrivain cubain Edmundo Desnoes nous apprend dans ses Mémoires du sous-développement, que «le sous- développement est l’incapacité à pouvoir accumuler de l’expérience ». Notre Université est donc frappée d’un sous-développement symbolique, d’une douce inertie, d’une anesthésie fonctionnelle généralisée affectant le personnel en général dont on peut voir certains « se prélasser sur la terrasse de leur rêves buvant leur clairin et fumant leur cachimbo ».
Dans la matinée du lundi 11 février 2019, le Conseiller exécutif, M. Louis BOUTRIN en charge de l’économie bleue, Mme Patricia TELLE, Conseillère territoriale de la Commission pêche, ainsi que les directions de la CTM concernées sont allés à la rencontre des marins-pêcheurs professionnels de la côte Caraïbe. Après les communes du Sud, c’était au tour de celles du Carbet (photo haut) et de Saint-Pierre (Photo bas - en présence du Maire )& d'Olivier Jean-Louis, Pt des marins-pêcheurs).
Dans la crise qui affecte l'Université des Antilles depuis sa création en 2015, outre toutes les questions strictement liées au fonctionnement de l'établissement, il y en a une que l'on prend rarement en compte : l'évolution démographique de la Martinique et de la Guadeloupe. Le tableau qui illustre le présent article est pourtant clair et fort peu rassurant pour l'avenir. Source : MONTRAY KREYOL