CHLORDECONE - Harry Durimel devant la Cour d'Appel de Paris

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Il faudra encore patienter une semaine.

Dans l'affaire judiciaire liée à la contamination des sols antillais par le Chlordécone, les plaignants sauront dans huit jours si la procédure sera ou non frappée de nullité.

En effet, les avocats guadeloupéens Harry Durimel et Roland Ezelin étaient à Paris, hier matin, pour plaider devant la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris la poursuite de l’instruction de leur plainte contre X pour empoisonnement au chlordécone. Elle avait été déposé le 23 février 2006, puis avait été dépaysée et confiée au pôle santé du TGI de Paris. 


S'agissant de la nullité de la procédure, cette décision appartient à la Cour d'appel de Paris, saisie par le juge d'instruction du pôle santé du tribunal de grande instance de Paris. 

Il s'agit de déterminer s'il y a eu vice de procédure, suiteau constat de l'absence d'une pièce du dossier, à savoir l'ordonnance désignantle premier juge d'instruction ayant officié dans cette affaire.

Ce jeudi, lesavocats de la partie civile ont été entendus à huis clos, dans la capitale.Quatre associations soutenues par les Verts de Guadeloupe ont déposé plainte enfévrier 2006, pour dénoncer l'utilisation illégale du chlordécone, dans lesbananeraies attaquées par un insecte ravageur, le charançon.

Le pesticideorganochloré a été interdit aux Etats-Unis dès 1976 et en France, en 1990 ;pourtant son usage s'est prolongé en Guadeloupe et en Martinique jusqu'en 1993.Dans ces départements français d'Amérique, un cinquième des sols est empoisonnéet l'ensemble de la chaîne alimentaire est contaminée.