CTM - VOTE DU BUDGET 2019 - INTERVENTION DU PRESIDENT ALFRED MARIE-JEANNE

Intervention d’Alfred MARIE-JEANNE

Président de la Collectivité Territoriale de Martinique

Plénière Vote du budget Primitif 2019 de la CTM

Mercredi 19 décembre 2018

 

Monsieur le Président de l’Assemblée,

Mesdames et Messieurs les Conseillers Territoriaux,

Mesdames, Messieurs,

 

Le 30 novembre dernier, s’est tenu le débat d’orientations budgétaires pour l’exercice 2019.

Je vous ai fourni à cet effet, les éléments essentiels du contexte juridique et financier difficile. 

 

J’ai porté attention à vos sujétions. Dans la mesure du possible, j’essayerai d’y répondre dans le projet qui est soumis à votre examen.

Car nous savons tous que la Collectivité Territoriale de Martinique doit faire face structurellement à une insuffisance des moyens mis à sa disposition, rognés par endroits dans des secteurs importants.

Pour honorer ses besoins réels et sans être exhaustif, je rappellerai le manque à gagner :

  • (près de 700 M€ cumulés) sur les allocations individuelles de solidarité ; 
  • l’absence de dotation d’amorçage lors de la constitution de la nouvelle collectivité ; 
  • la baisse de nos dotations ces dernières années ; 
  • le lourd passif laissé 

Tenant compte de tous ces paramètres, le projet de budget primitif pour 2019 s’articule, conformément au droit budgétaire en vigueur, autour de deux types de crédits : 

des « crédits budgétaires d’autorisations » et des « crédits budgétaires de paiement ».

Nous disposons, pour exercer les compétences qui nous sont dévolues par la loi, ajoutées à nos décisions propres, de 1 878 859 387,41 € pour la section d’investissement et de 1 186 074 847, 48 € pour la section de fonctionnement.

Les crédits de paiement prévus pour 2019 s’élèvent à 1 099 670 353 € en chiffres réels.

 

Il convient de retenir l’effort conséquent de la CTM pour répondre autant que faire se peut aux attentes de notre peuple.   

Il faut éviter le piège néfaste de l’engagement sans contrepartie de paiement.

On doit nous juger sur la rigueur de notre activité et non sur le laxisme de nos propositions.

A cet égard, j’ajouterai qu’en matière de recettes

  • Le projet de budget primitif 2019 est bâti sur les taux de la fiscalité directe et indirecte à leur niveau 2018. C’est de la part de la collectivité un acte concret de lutte contre la vie chère ; 
  • les fonds européens seront plus et mieux sollicités qu’avant et les  crédits d’Etat du contrat de convergence seront aussi mobilisés, 
  • de plus, 50 M€ d’emprunts sont budgétés. Ce niveau correspond à notre capacité de remboursement, pour éviter la fourche caudine de la Chambre Régionale des Comptes, 
  • Par ailleurs, nous poursuivrons la démarche entamée d’une ingénierie budgétaire et financière optimisée pour le montage des dossiers.

Grace à cet ensemble de mesures, dans un environnement budgétaire à la baisse, nous réussissons à augmenter très légèrement (+ 0,30%), nos recettes 2019.

 

Quant aux dépenses

  • L’investissement est privilégié, car il est un facteur déterminant du développement,
  • Parallèlement, l’accompagnement de nos compatriotes les plus fragiles reste de mise, 
  • Enfin, l’aménagement équilibré du territoire reste plus que jamais à l’ordre du jour. Le déploiement du Très Haut Débit déjà commencé en est un preuve patente.

En conclusion, quelques chiffres encore :

  • Une section d’investissement en progression, atteignant près de 230 M€,
  • Une section de fonctionnement à plus de 870 M€ en mouvements réels pour l’ensemble des trois budgets (le principal, le Laboratoire Territoriale d’Analyse (LTA), le Bureau de Gestion du Périmètre Irrigué du Sud-Est (BGPISE), nous permettant de respecter le plafond de 895 708 962 € imposé par l’application de la loi de programmation des finances publiques 2018-2022,
  • Une épargne brute supérieure à 54 M€ et une épargne nette positive de 2,5 M€

 

Comme vous le constatez, collègues, 

Ce projet de budget primitif 2019 confirme la consolidation des avancées de notre mandature, et la volonté inébranlable de redresser parallèlement les finances de notre institution.

Il en va de notre image de marque. Ne la ternissez pas par des querelles byzantines.

Mèsi An Pil

Mèsi An Chay

 

Alfred MARIE-JEANNE

Président du Conseil exécutif