FOOTBALL : VERS UN STATUT FIFA ADAPTE POUR LES ANTILLES-GUYANE ?

Vers un statut FIFA adapté pour les Antilles-Guyane ?

Source : L'équipe - Vendredi 20 octobre 2017

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Rattachées à la Fédération française (FFF), les Ligues guyanaise, guadeloupéenne et martiniquaise pourraient grandir au sein de la Fédération internationale (FIFA), pour obtenir certains avantages

 


Chaque année, tel un serpent de mer, le projet refait surface. Sauf que cette fois, après l'imbroglio autour de Florent Malouda, convoqué cet été par la Guyane pour participer à la Gold Cup mais déclaré inéligible par la CONCACAF (Confédération d'Amérique du nord, centrale et des Caraïbes), puis suspendu pour avoir joué un match (0-0 face au Honduras) en raison de son passé international, il pourrait bien aboutir. Face à l'insistance des Ligues guyanaise, guadeloupéenne et martiniquaise d'obtenir plus d'autonomie et de reconnaissance, la Fédération française (FFF) s'est penchée sur la question.

 

«On a trouvé un accord de principe à l'Assemblée fédérale d'Amiens (en juin), mais maintenant il faut entrer dans le dur, annonce Pascal Parent, chargé de l'Outre-mer à la FFF. On voudrait trouver un statut adapté de membres associés, parce qu'on n'est pas le seul pays concerné.» L'exemple de Zanzibar, ancien protectorat de la Tanzanie, dont l'adhésion vient d'être refusée par la FIFA, démontre que l'instance n'est pas encore prête à accepter n'importe qui.


C'est la raison pour laquelle aucune démarche officielle n'a encore été effectuée. «On finalise les contours de notre demande pour être sûr que la réponse soit oui, précise Parent. Il fallait préparer un peu le terrain.» Le président de la FFF, Noël Le Graët, actuellement en visite en Guadeloupe et à Saint-Martin, s'est récemment entretenu sur le sujet avec son homologue de la FIFA, Gianni Infantino, pour des discussions «globalement positives», dit-on à la Fédération. Si bien qu'un courrier devrait être envoyé à Zurich d'ici la fin de l'année.



Dotations financières, assurance et anciens Bleus

 

Si les deux parties trouvent un terrain d'entente, restera encore à choisir une dénomination pour ce nouveau statut, qui ne concernera ni La Réunion, ni Mayotte, qui n'ont formulé «aucune demande particulière» en ce sens, tandis que la Nouvelle-Calédonie et Tahïti sont déjà membres de la FIFA. Pour la Guyane et les Antilles françaises en revanche, cela changerait pas mal de choses : de nouvelles dotations financières, une assurance pour les joueurs et la possibilité d'appeler d'anciens Bleus seraient acquises. En résumé : «ça éviterait d'autres sketches comme celui de cet été.»

 

SOURCE : L'EQUIPE