PRIX GILBERT-GRATIANT : CORINE MENCÉ-CASTER LAURÉATE DE LA PREMIÈRE ÉDITION

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La mazurka perdue des femmes couresse, de Mérine Céco, 
lauréate du Prix Gilbert-Gratiant 
du Salon du livre international de la Martinique
 
La première édition du Salon du livre international de Martinique « les mondes créoles », organisée par la Région Martinique, qui s’est tenu du 6 au 8 décembre, a remis le Prix Gilbert-Gratiant à La mazurka perdue des femmes couresse (Ecriture) de Mérine Ceco.
 

Ce prix, visant à soutenir et valoriser une œuvre littéraire ou un auteur émergent, lui a été remis par Dany Laferrière, président du jury. « Une écriture élégante, de la sensibilité, j’ai tout de suite été captivé par l’histoire  et séduit par la façon originale et particulière que Mérine Ceco a de la raconter... » explique le romancier Charles-Henri Fargues, membre du jury.


 

Mérine Ceco est le nom de plume de Corine Mencé-Caster, présidente de l’Université des Antilles et de la Guyane (UAG). Une adolescente, Reine, en quête de ses origines, entend la nuit la voix de son arrière-grand-mère. Celle-ci lui raconte, en créole, sa vie de femme faite de misère et de labeur lors de « La Grande Catastrophe », la révolte qui marqua la prise de conscience, en Martinique, de la survivance de la condition d’esclave.

 

Coupée de ses racines, Reine est étrangère à ce passé, mais elle se laisse gagner par cette voix et s’engage dans le mouvement de révolte baptisé « révolution des ventres ». Ses partisans sont en quête d’une identité propre, qui leur a été volée par des années de colonisation. Le passé s’offre alors à elle, comme autant d’horizons tissés de douleurs et de sensations, de couleurs qu’elle veut exprimer et défendre. Mais comment dire cette histoire ?

 

Dans cet entrelacs de voix de femmes se tisse un roman polyphonique à la recherche de la langue, d’une tonalité, d’une manière de raconter, contre l’Histoire officielle  et contre l’aveuglement consenti de la majorité d’un peuple. 


Née en 1970, Mérine Céco, bilingue franco-créole, se passionne très tôt pour le langage. Elle suit en parallèle des études de philosophie et de littérature, passe à 22 ans une agrégation de langue espagnole avant d’obtenir une thèse de doctorat en sciences du langage. Très tôt, elle prend conscience de la complexité des identités postcoloniales et de l’entremêlement des langues, ce qui la conduit à s’intéresser à l’histoire et à l’inconscient collectif de son pays.

240 pages – 17,95 €