BIBLIOTHÈQUE SCHOELCHER VENDREDI 19 AVRIL 18H00 : CONFÉRENCE AUTOUR DU DERNIER ROMAN DE R. CONFIANT

confiant.st.aubert3.jpgPrésentation de l'ouvrage et de l'auteur
Table des conférenciers Gerry L’ETANG   Charles‐Henry FARGUES   Raphaël CONFIANT
Les Saint-Aubert
L'en-allée du Siècle
de Raphaël CONFIANT

Vendredi 19 avril 18H00 à la Bibliothèque Schoelcher. FDF


Chronique des heurs et malheurs des Saint-Aubert

 Jusqu’au tout début du XXe siècle, la ville de Saint-Pierre, en Martinique, surnommée « le Petit Paris des Antilles », était le centre économique et culturel le plus important de la région après La Havane. De 1900 à 1918, ce roman suit la première génération des Saint-Aubert, famille patricienne dont le chef, Ferdinand, est avocat. Marié à Marie-Élodie et père de Saint-Just, Tertullien, Euphrasie et Fulbert, progéniture avec laquelle il aura fort à faire, il périra dans l’éruption de la montagne Pelée, le 8mai 1902, éruption qui fit passer de vie à trépas les 30000habitants que comptait Saint-Pierre et réduisant cette dernière à un amas de ruines. Contraints d’émigrer à Fort-de- France, les Saint-Aubert tenteront d’y refaire leur vie lorsque éclatera la Première Guerre mondiale, à laquelle participera Tertullien au sein du « Bataillon créole » et qui reviendra amputé. Saint-Just, l’aîné, deviendra instituteur et Fulbert bijoutier alors que leur mère, Marie-Elodie, s’enfonce peu à peu dans la folie.

Ils tenteront de se réinstaller à Saint-Pierre, mais n’y parviendront pas, à l’instar de la plupart des habitants de la ville qui avaient échappé à l’éruption parce qu’ils ne s’y trouvaient pas ce jour-là.

Le premier volume d’une fresque aux allures balzaciennes dans un monde colonial marqué à la fois par les relents de l’esclavage et par les idéaux républicains d’une classe sociale qui cherche à s’imposer par le biais de l’instruction et de l’action politique.

 

Né en 1951 au Lorrain en Martinique, l’un des chefs de file du mouvement littéraire de la Créolité avec Patrick Chamoiseau et Jean Bernabé, Raphaël Confiant a d’abord publié des textes en créole, avant de rencontrer le succès avec ses romans en français, parus notamment aux éditions Grasset (Le Nègre et l’Amiral, prix Antigone 1988 ; Eau de café, prix Novembre 1991) et au Mercure de France (Adèle et la Pacotilleuse, 2005, L’Hôtel du Bon-Plaisir, 2009, prix de l’Agence française de Développement). Les éditions Écriture ont publié notamment sa « trilogie sucrière » (Commandeur du sucre, Régisseur du rhum et La Dissidence), son essai-manifeste Aimé Césaire, une traversée paradoxale du siècle (2006), ainsi qu’un roman sur la dictature de Duvalier, Les Ténèbres extérieures (2008). On doit à Raphaël Confiant le premier dictionnaire du créole martiniquais (Ibis Rouge, 2007).