CARNAVAL DE RIO


L'école de samba Salgueiro championne 2009

 

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L'école de samba Salgueiro a été sacrée mercredi "championne" des fastueux défilés du carnaval de Rio 2009, dans une explosion de joie de ses supporteurs qui attendaient depuis quinze ans cette nouvelle consécration.

 

Cette école de samba, aux couleurs rouge et blanche, a été fondée en 1953 dans la favela Salgueiro du quartier de Tijuca, dans la zone nord de Rio, aujourd'hui l'une des plus violentes de la ville.

 

L'école avait choisi d'exalter le tambour, un instrument fondamental dans la culture brésilienne



 

 

 

Son défilé rutilant de couleurs avait enthousiasmé le public avec ses chars somptueux et créatifs. Dans un souci d'économie en temps de crise, Salgueiro a utilisé de nombreux matériaux en fibre naturelle rappelant l'Afrique.

 

Douze écoles de samba, qui avaient défilé dans les nuits de dimanche et lundi devant 70.000 spectateurs, se disputaient le titre de championne. Cette édition 2009 du carnaval a servi, l'espace de quelques jours de liesse, de "soupape" à des millions de Brésiliens pour oublier la crise économique.

 

Beija-Flor, championne en 2007 et 2008, a échoué à quelques dixièmes de points de Salgueiro et s'est classée à la seconde place, avec un défilé sur l'histoire du bain. Le président Luiz Inacio Lula da Silva - premier chef d'Etat à se rendre au Sambodrome depuis 1994 - était venu la soutenir dimanche.

 

L'école de Grande Rio, qui rendait hommage à la France en cette année de la France au Brésil, a arraché la 5ème place, avec une évocation des fastes de la Cour du roi Soleil et du cabaret du Moulin Rouge et une trentaine de danseuses de french cancan. Cela lui permet de défiler à nouveau samedi soir dans le groupe des six meilleures écoles.

 

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Tôt mercredi matin, les habitants de Rio, des favelas comme des quartiers aisés, attendaient impatiemment de savoir si leur école, qu'ils soutiennent avec autant d'ardeur qu'une équipe de football, remporterait le titre si convoité.

 

Aux sièges des écoles situés dans les quartiers populaires, les habitants suivaient sur un écran géant les résultats diffusés en direct à la télévision.

 

Quarante jurés ont noté chaque défilé sur dix critères, tels que la qualité des chars allégoriques, la beauté et créativité des costumes, les thèmes des défilés, l'évolution des danseurs, l'interpétation de la samba ou encore les performances des percussionnistes. Chaque école avait au plus 82 minutes précises pour parcourir les 700 mètres de l'avenue Marques de Sampucai.

 

Un char en panne, un costume déchiré, une fausse note dans la samba et c'est autant de points perdus par l'école.

 

Chaque école a fait défiler quelque 4.000 danseurs et a dépensé jusqu'à cinq millions de dollars pour son défilé. L'argent provient de fonds publics, d'entreprises privées brésiliennes ou étrangères mais aussi des mafieux des jeux clandestins qui parrainent ces écoles.

 

 

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