CTM : UNE NOUVELLE ÉTAPE DANS L’ÉLABORATION DU PADDMA

Martinique – 21 janvier 2021. Conformément aux engagements de décembre 2015, la Collectivité Territoriale de Martinique a décidé de lancer la procédure d’élaboration du Plan d’Aménagement et de Développement Durable de Martinique (PADDMA) en lieu et place du Schéma d’Aménagement Régional (SAR). La volonté des élus de la majorité d’élaborer un document de planification spatiale, à valeur prescriptive, s’inscrivant dans la hiérarchie des normes d’urbanisme et valant schéma de développement économique, s’est ainsi traduite dans les actes par une délibération en date du 14 novembre 2017. Cette première réunion de la Commission d’élaboration du PADDMA a été l’occasion de faire un diagnostic prospectif, de définir les enjeux et de dresser les premières orientations retenues après deux jours d’ateliers de travail où partenaires institutionnels et experts ont apporté leur contribution.

D’aucuns s’accordent pour reconnaitre que la Martinique présente une fracture territoriale qui conduit à un déséquilibre démographique avec des impacts en besoin d’infrastructures d’éducation et de formation, de culture, de logement, d’équipements sanitaires et sportifs. Les difficultés relevées dans la zone du Nord du pays sont étroitement liées à cette fracture où l’on constate un déficit de formation, une absence d’équipements structurants, une insuffisance de logements ce qui favorisent un chômage endémique, le dépeuplement de nos campagnes et de nos bourgs, l’exode des jeunes en âge de procréer et une baisse vertigineuse de la démographie.

Pour relever de tels défis et sortir de cette spirale où le SAR s’est révélé inefficient, il convient à travers le PADDMA, d’enclencher une démarche prospective et imager ensemble le territoire de demain en prenant en compte des paramètres fondamentaux et déterminants pour un développement soutenable du pays.

Aussi, plus que jamais, les élus de Martinique devront arrêter le bal des égos préélectoraux, travailler réellement pour le développement du pays et revoir leur logiciel. C’est à ce prix que, collectivement, nous pourrons répondre aux exigences d’autosuffisance alimentaire, de préservation de nos ressources naturelles, de création d’emplois de proximité, de maîtrise de nos dépenses énergétiques, d’organisation et de modernisation de nos moyens de déplacements. L’idée, in fine, étant de construire une Martinique plus résiliente face aux incertitudes des temps actuels et aux crises multiformes qui nous assaillent.

Louis Boutrin