FINI, LE SEUIL DE 15 € POUR PAYER PAR CARTE BANCAIRE

carte.bancaire1.jpg« Pas de paiement par carte bancaire en dessous de 15 € d’achat. » L’affichette trône sur des centaines de milliers de caisses de commerçants français. Elle devrait bientôt disparaître. C’est en tout cas le projet de Michel Sapin, le ministre des Finances, qui dévoile une série de mesures pour faciliter la vie quotidienne des clients des banques françaises.

 

Vers la fin du minimum d’achat pour régler par CB. La scène se joue tous les jours chez des petits commerçants français. Un client arrive avec trois bricoles dans les mains devant la caisse enregistreuse, la carte bancaire sortie du portefeuille, et le marchand lui répond : « Désolé, monsieur, je ne prends pas la carte en dessous de X euros d’achat… »

Le ministre des Finances veut mettre un terme définitif à cet incroyable blocage français. « Je souhaite qu’il n’y ait plus d’obstacles au paiement par carte bancaire », explique Michel Sapin. Bercy va donc demander aux banques de revoir les tarifs applicables aux utilisateurs des terminaux de paiement. Plus précisément, il s’agira de supprimer la partie fixe des frais (appelés commission interbancaire de paiement) qui pénalise les petits achats. Si les banques ne jouent pas le jeu, Michel Sapin promet de prendre la mesure par la voie légale.

Un comparateur de tarifs. Frais de tenue de compte, de cartes bancaires, commissions aux noms incompréhensibles… Difficile de se retrouver dans la jungle des tarifs bancaires. Pour faciliter la comparaison entre les établissements et la concurrence, l’État va lancer son propre comparateur de tarifs bancaires d’ici à la fin de l’année. Une sorte de service public de la consommation des services bancaires. « Il comparera 11 services bancaires de base, comme les frais liés aux cartes bancaires ou les frais de retenue de compte », précise Michel Sapin. Les commissions d’intervention, mais aussi les frais facturés lors d’un retrait d’argent dans un réseau autre que celui de la banque du client, seront également auscultés.

Changer de banque plus facilement. Les professionnels de la finance ont l’habitude de dire que les Français ont plus de chances de divorcer que de changer de banque ! Peut-être parce que, malgré de multiples réformes, changer d’agence demeure un chemin de croix, notamment pour faire migrer les prélèvements et les virements. Les sénateurs ont voté en avril un amendement à la loi Macron pour favoriser la mise en concurrence des établissements. Il prévoit la délivrance d’un mandat à la banque d’arrivée pour effectuer au nom du client toutes les démarches nécessaires. Le client sera aussi informé des chèques qu’il a pu émettre à partir du compte qu’il va clôturer. Un flou entourait la possibilité de rendre payants ces services. « Ils seront gratuits », affirme Michel Sapin. 

SOURCE : Boursorama