SANTE - MEDICAMENT : LE BUFLOMEDIL VA DISPARAÎTRE DES PHARMACIES

Effets indésirables cardiaques et neurologiques voire mortels

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L'Afssaps a pris cette décision en raison d'effets indésirables cardiaques et neurologiques du médicament, parfois mortels.

 

Le buflomédil, médicament vasodilatateur, "disparaîtra des rayons des pharmacies d'ici 15 jours à trois semaines maximum", a indiqué un responsable de l'Afssaps (agence du médicament). La décision de retrait est prise mais l'Afssaps se devait d'attendre l'avis de la commission de mise sur le marché (AMM), qui s'est réunie jeudi dernier, et elle doit aussi légalement en aviser tous les laboratoires qui le commercialisent, explique Fabienne Bartoli, adjointe du directeur général de l'Afssaps. "Mais tout cela devrait aller vite, le buflomédil disparaîtra des rayons des pharmacies d'ici 15 jours à trois semaines maximum", a-t-elle dit. Elle rappelle avoir indiqué début janvier que la réévaluation de ce médicament, dans le collimateur de la revue Prescrire, pourrait aboutir à son retrait (ou suspension) du marché français, en raison du risque de "mésusages" avec "surdosages". 

Le buflomédil est commercialisé sous le nom de Fonzylane par la firme américaine Cephalon et comme génériques par plusieurs firmes dont Sandoz, Mylan et Biogaran, filiale de Servier. Le laboratoire Cephalon a déjà fait savoir, le 3 janvier, qu'il appliquerait la décision de l'Afssaps, sans la contester. Ce médicament est utilisé pour des manifestations douloureuses ("claudication intermittente") de l'artérite au cours de la marche. La revue Prescrire réclamait son retrait en raison d'effets indésirables cardiaques et neurologiques, parfois mortels. 

La commission d'AMM consultative s'est également prononcée pour le retrait de l'antifongique oral Nizoral des laboratoires américains Janssen Cilag, mis sur le marché en 1982 et responsable d'hépatites graves, quoique rares. Mais "l'Afssaps est en train de vérifier si le retrait du marché français ne pénalisera pas l'Afrique, où ce médicament contre les mycoses vaginales est exporté, et s'il y a bien des traitements de remplacement disponibles à des prix abordables", ajoute Fabienne Bartoli. Cette dernière doit présenter lundi avec le Pr Didier Houssin, directeur général de la santé, une liste de "77" ("76 + 1") médicaments sous surveillance.

SOURCE : Le Point