U.PARIS 8 : Deuxième Semaine de la Conscience Noire Brésilienne

sncb 1.jpgAFROS MUNDOS a pour but la promotion de la culture afro-brésilienne et des «afros-mondes » dans toutes les sphères à travers des échanges socioculturels, politiques et académiques entre artistes, chercheurs, intellectuels, étudiants, associations, établissements publics et privés à travers des coopérations internationales, nationales et locales qui travaillent dans et pour les « afros mundos »

Cette année fêtera les 314 ans de la mort de Zumbi dos Palmares, le leader de la résistance noire au Brésil. Il fut assassiné. Il fut décapité et sa tête exposée sur la place publique afin de donner «l’exemple ». De quoi était-il coupable? D’être le chef de la plus grande communauté quilombola. Le Quilombo était un endroit où les esclaves fuyaient pour vivre en liberté, une région autonome cachée au milieu de la forêt, difficile d’accès. Au Quilombo ne vivaient pas seulement des noirs, mais aussi des blancs et des indiens qui refusaient le système esclavagiste. VOIR PROGRAMME


 

Afros Mundos a surgi de la volonté de soutenir nos origines afro-brésiliennes, pour se souvenir que la mer ne nous sépare pas, elle nous unie. Cette union est plus que symbolique puisque l’Afrique est présente au Brésil, tout comme est le Brésil présent en Afrique. Cependant, de quelle Afrique parlons-nous: de celle de nos ancêtres? De celle des Dieux noirs? De l’Afrique des grandes dictatures? Celle des guerriers? Ou encore de l’Afrique des grands intellectuels Africains, ou afro descendants dispersés dans le monde? La diaspora Africaine a contribué à l’expansion « des mondes noirs ». Cette afro descendance, qu’elle soit en Amérique, qu’elle soit sur le dit Vieux Monde ou bien, réparties sur d’autres continents, va encore plus loin. La question est de savoir finalement ce que nous avons en commun. La couleur de la peau? Les traits? Qu’est ce qui nous unis? Quel est notre trait d’union? L’idée est d’apporter quelques réponses et de générer d’autres interrogations.

Il s’agit donc de créer un lien entre des intellectuels, des artistes africains et afro descendants, disséminés dans le monde, et desintellectuels afro-brésiliens, et africanistes. L’objectif est de rendre les connaissances académiques accessibles au grand public, grâce à l’usage d’un langage simple et compréhensible par tous. En bref, il s’agit d’ouvrir un espace d’échanges d’expériences et de passions.

Dans ce contexte, Afros Mundos propose célébrer la Semaine de la Conscience Noire Brésilienne, encore une fois, en France. Une Première Semaine de la Conscience Noire Brésilienne fut organisée par Márcia Moraes, en 2006, à l'Institut d'études politiques – IEP (Rennes), avec l'intention d'attirer l'attention pour la question noire brésilienne. Pendant cette période, les débats sur les actions affirmatives (l’équivalent français de « discrimination positive ») étaient enflammés au Brésil. La Semaine présenté des thèmes, comme les politiques d'actions affirmatives, la « démocratie raciale », la lutte dans la poésie afrobrésilienne. Elle a pu compter aussi sur une programmation culturelle (ateliers de danse, de musique et une fête de clôture).

« Conscience » c'est le terme pour convoquer le brésilien noir à discuter de notre réalité, de ce que nous sommes et notre pouvoir de transformation. « Conscience » pour pouvoir de transformer. Le 20 novembre a été choisi comme le Jour de la Conscience de la Conscience Noire au Brésil, pour être le jour de l'anniversaire de la mort de Zumbi dos Palmares (1695). Zumbi fut le leader du Quilombo dos Palmares – un vrai État indépendant dans le territoire du Brésil colonial –, qui s’étendait dans les actuels États de Pernambuco et d’Alagoas. Quilombo représente, encore aujourd'hui, dans l'imaginaire et dans le quotidien noir brésilien, un esprit de lutte, de résistance.

Cette année fêtera les 314 ans de la mort de Zumbi dos Palmares, le leader de la résistance noire au Brésil. Il fut assassiné. Il fut décapité et sa tête exposée sur la place publique afin de donner «l’exemple ». De quoi était-il coupable? D’être le chef de la plus grande communauté quilombola. Le Quilombo était un endroit où les esclaves fuyaient pour vivre en liberté, une région autonome cachée au milieu de la forêt, difficile d’accès. Au Quilombo ne vivaient pas seulement des noirs, mais aussi des blancs et des indiens qui refusaient le système esclavagiste. Longtemps considéré comme un bandit, un marginal pour l’historiographie officielle brésilienne, Zumbi dos Palmares est devenu une icône de la résistance noire au Brésil. La date de sa mort est devenue la journée officielle de la conscience noire – puisque le 13 mai, le jour de l’abolition de l’esclavage, n’est guère l’occasion de célébrer une grande victoire…

 

Au Brésil, comme dans de nombreux pays, la population noire a dû résister contre un racisme d’autant plus subtile qu’il était occulté par un discours officiel du métissage, qui décrétait que la « démocratie raciale » était déjà réalisée et laissait entendre que le pays était dans la voie du progrès puisque les peuples noirs et indigènes allaient un jour «blanchir » grâce au mélange. Aujourd’hui, il est impossible de parler du Brésil sans faire référence à sa culture métissée majoritairement noire. De la samba à notre réputation de gaieté, la culture noire est omniprésente. En revanche, cet apport culturel exige une contrepartie, une revendication permanente d’égalité des chances, un désir de réparation. Après l’esclavage, il n’y a eu aucune politique de réparation. Pourtant, en dehors des moments privilégiés de l’expression d’une identité culturelle distincte, comme par exemple lors des défilés du Carnaval, les noirs du Brésil se veulent aussi brésiliens que le reste de la population. Ils aspirent à intégrer la vie politique et universitaire, la diplomatie, l’enseignement. Ces désirs de participation remettent en cause le discours officiel de la démocratie raciale, les chiffres le montrent aussi clairement. De fait, les commémorations du mois de novembre, mois de la conscience noire, font apparaître une autre facette du Brésil : un Brésil conscient.

 

De ce fait, maintenait accompagnée pour des autres Afros Mundos, la prochaine Semaine de la conscience noire brésilienne va se réaliser entre entre le 21 et le 23 octobre 2009 en France, et sera l'occasion de promouvoir un rencontre entre la conscience noire brésilienne et d’autres formes de consciences africaines, filles de la Diaspora et de la Déportation.

Dans cette perspective de dialogue, les thèmes seront abordés par trois parties. La discussion sera accompagnée par un représentant de la Diaspora ou Déportation et un représentant africain. Les thèmes proposés sont: “Promouvoir la culture afro: quels défis?”,“Médias et diversité”, “Pratiquer le capoeira: le sport comme comme résistance”, “Être expatrié(e) et engagé(e)”, “Le rôle du parlement dans la promotion de l'égalité raciale”, "Entrepreunariat noir" et "Être Quilombola aujourd'hui: du panafricanisme, des actions affirmatives et les luttes des femmes noires quilombolas".

Márcia Moraes – présidente – Afros Mundo


PROGRAMMATION

MERCREDI 21 OCTOBRE

10h Ouverture de la Semaine

Présentation de Afros Mundos et de la Semaine de la conscience noire brésilienne: Márcia Moraes (présidente de Afros Mundos)

Conférence d'ouverture : “Entre Luanda et Olinda: cinq siècles après” avec le Ministre brésilien du Secrétariat spécial pour la promotion de l’Egalité raciale (SEPPIR) Edson Santos

Avec la présence de: Robertinho Chaves (chanteur brésilien et organisateur du Lavage de la Madeleine), Letho Nascimento (musicien brésilien et organisateur de la Rencontre européenne des Maracatus) et Alphonse Yapi Diahou(enseignant au Département de Géographie à l'Université Paris 8).

17h Débat: Promouvoir la culture afro: quels défis? 
Ce débat aura lieu à 17h exceptionnelement (non à 14h comme il était prévu) 

Intervenant-e-s: Sônia Terra (Présidente de la Fondation culturelle du Piauí – FUNDAC et ex-présidente du Forum nationale des sécretaires et dirigeantes des organes des états de la culture) et John Dossavi (journaliste et président du RAPEC – Réseau africain des entrepreneurs et promoteurs culturels)

Modérateurs: Emílio Dante (réalisateur et scénariste brésilien) et David Leite (Attaché culturel, chargé de la promotion à l'Ambassade du Cap-Vert)

18h Débat: Pratiquer la capoeira: le sport comme un moyen de résistance culturelle

Intervenant(e)s: Antônio Affonso (Maitre de Capoeira, Membre du Conseil supérieur des maitres de la Confédération brésilienne de Capoeira) et Jocelyn Chaubo (président de l'association française de capoeira KOLORS qui a organisé le Festival CAPOEIR’ETHIK ou l’éthique dans la capoeira)

Modérateurs: Djaffar Hadhari (Représentant olympique de l’athlétisme des Comores, le premier représentant comorien aux jeux Olympiques à Atlanta en 1996) et Youssouf Hassany (militant comorien très impliqué dans le milieu associatif comorien)

 

JEUDI 22 OCTOBRE

14h Témoignage: Être expatriée et engagée

Invervante: Ester Sanches (ex-athlète d'haut, l'unique Juge de la paix brésilienne aux États Unis et présidente duShaheen Brazilian Community Center)

Modérateurs: Danielle Diop (Présidente de la DREPAID - association de lutte contre la drépanocytose) , Frenet Surffin(étudiant haïtien en Master 2 en Science Politique à Paris 8) et Adrian McCray (Militant noir des États Unis - et auteur des livres Distant WhispersCães da Bahia et Down With The Monkey King)

15h -17h Débat: Media et Diversité

Intervenant(e)s: Maurício Pestana (cartooniste, publicitaire et président du Conseil éditorial de la Revue “Raça Brasil)”, Marie-Jeanne Serbin-Thomas (Créatrice et Rédactrice en Chef du magazine "Brune”).

Modérateur: Ahmed El Keiy (présentateur du programme Toutes les Frances sur France O)

18h Conférence: Entreprenariat noir

IntervenantsJosé Luiz de Paula (Directeur général du Salon du Brésil à Paris) et Patrice Longfort (secrétaire adjoint du GEDFOM – Groupement des entreprises des français d'outre mer)

ModérateurMárcia Moraes (présidente Afros Mundos)

 

Vendredi 23 octobre

14h ConférenceÊtre Quilombola aujourd'hui: du panafricanisme, des actions affirmatives et les luttes des femmes noires quilombolas

Intervenant(e)s: Helen Moraes (avocate, militante brésilienne et Directrice de Réparation Raciale des Femmes de la Municipalité de Alagoinhas à Bahia) et Antônio Gonçalves (militant brésilen et étudiant en Philosophie à l'universitéEstadual de Santa Cruz à Bahia)

Modérateurs: Liza Tarnanguida (étudiante burkinabe en Master 2 en Science Politique à l'université Paris 8) et Roseli Reis (étudiante brésilienne en Master 1 en Littérature Comparée à l'université Paris 8)

16h Conférence: Le rôle du Parlement dans la promotion d'égalité raciale

Intervenants : Le Député Isaltino do Nascimento (député brésilien de l'État de Pernambuco pour le Parti des travailleurs) 

Attention! A cause d'un problème de force majeure, le Député Vicentinho ne pourra pas être présent! 

Modérateurs: Harry Rouge (responsable de la jeunesse au sein du COFFAD) et Mamadou Mactar Camara (étudiant sénegalais en Master 1 en Sociologie à l'université Paris 8)

 

19h Vernissage

Venez connaître le travail de deux artistes brésiliens:

- Expo photo de Emílio Dante

FAVELA Certaines Façons” est de fournir au public de petits objets qui existent dans les villes brésiliennes, grâce à des caricatures et des photos, qui ont été identifiées et enchainées, afin d’aider à composer une Communauté Brésilienne plus claire et non pas tant longitudinale. Le plongeon dans les images peut être une façon de pénétrer dans l’inconnu et de mieux comprendre le Climão du Brésil. De la même manière, mais en plus accentué et asservissant, que l’on présente toujours les villes de Rio de Janeiro et Bahia. “Tout est sous contrôle”!

Expo cartoons de Maurício Pestana

Il est publiciste, cartooniste, écrivain et scénariste, et ses les travaux sont Publiés au Brésil et à l’étranger. Son œuvre majeure s’est détachée principalement par sa lutte à faveur des droits de l’Homme. Cela a contribué a ce qu’il soit considéré comme l’un des plus important artiste iconographique contemporain.

Concert avec Paris Samba Club (PSC) et l'accueil de Joanna Lorenne

 

 

Lieu: Amphi X, Université Paris 8 – Saint Denis Vincennes

2, rue de la Liberté 93526 SAINT-DENIS cedex

M: Saint-Denis Université Ligne: 13

 

 


Contact: Márcia Moraes

 

 

Mail: afrosmundos@yahoo.com

 

 

Portable: +33 6 99 74 18 26

 

 

 

 

Lundi: à partir de 12h Mardi: à partir de 19h Mercredi: entre 10h-12h Jeudi: à partir de 20h 
Vendredi: entre 11h-16h et à partir de 18h 

FICHE TECHNIQUE

Réalisation et organisation: Márcia Moraes (présidente de Afros Mundos)

Organisation du vernissage: Emílio Dante (Tá Ligado?)

Chargé de communication au Brésil: SR Tuppan (Revue POETICA XXI)

Chargée de diffusion: Patrick Bibango

Remerciements aux traducteurs: Clara Baêta Neves, Idríssia Pereira, Gabriela Dowling, et Cláudio Couto Cordula

Remerciements spéciaux: S.R. Tuppan (Révue POETICA XXI), Virginie Leclerc (PNUD - Panama), Paulo Ramos (Jeunesse du Parti des travailleurs au Brésil), Juliana Balduíno (étudiante en Master d'anthropologie à PUC – Sao Paolo), Mme Mariannick Serot (Université Paris 8), Demian De Blic (Département de Science Politique de Paris 8), Thadeu Borba (Relations Publiques et mannequin) et Emílio Dante (Tá Ligado?).

Un grand merci aux participant(e)s qui sont venu(e)s du Brésil!

Crédits Photographie: Jedson Nobre, Mannequins: Thadeu Borba et Luiza Guedes