17 au 30 juin 2009 : 1ère Semaine du Cinéma Antillais

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CINE PUNCH à Strasbourg

C'est le cinéma l'Odyssée de Strasbourg qui accueillera la 1ère Semaine du Cinéma Antillais, un projet à l'initiative du CERAG/TALENTS'DICAPS.

A l'affiche Aliker, Antilles sur Seine, Têt grenné, Les Konxs, Neg'maron, Biguine, l'Avenir est ailleurs, les 16 de Basse-Pointe.


 

Antilles sur Seine de PascalLégitimus

18Juin 2009 à 20H20 : projection débat en présence de Romuald Fonkoua,enseignant chercheur à l’UDS

Surl'île de Marie Galante, en Guadeloupe, la fête bat son plein à l'occasion del'anniversaire d'Horace Sainte Rose, maire de la ville. Sa femme Lucia et sesdeux fils Manuel le toubib et Freddy l'artiste ainsi que tous ses amis sontprésents. Deux jours plus tard, alors qu'elle est de passage à Paris, Lucia estkidnappée. Horace apprend avec étonnement qu'il ne pourra récupérer sa femmeque s'il accepte de céder les terrains valides de sa commune pour la constructiond'un immense complexe immobilier. La famille Ste Rose débarque alors à Paris,et Gertrude Boisec, ancien barabouze des Renseignements Généraux, mobilise lacommunauté antillaise de la capitale et de toutes les corporations (EDF, GDF,PTT, Télécoms, hôpitaux, éboueurs, administration, policiers...) afin deretrouver Lucia. Nos héros n'ont que trois jours avant la signature du contrat.
De son côté, le Commandant Hermann mène l'enquête et découvre un mondesouterrain qui déploie un immense élan de solidarité.

 

Les konxs de JulienDalle

20juin à 20H20 : projection débat en présence de Jean François Fidelin et GeraldGargar, acteurs

Unregard sur la différence au travers du prisme de l’homophobie, du racismeauxquels sont confrontés les Konxs, un groupe d’amis antillais vivant à Paris.Une mise en lumière moderne de la réciprocité des préjugés communautaires(racisme, intolérance, homophobie, etc.) et au travers de ce petit groupe lesnon-dits honteux de la communauté antillaise. Le film de toute une génération.

LesKonxs sont une bande d’amis guadeloupéens vivant à Paris. En quittant leur îlenatale, ils savaient que l’adaptation y serait difficile, comme l’attestent 53%des étudiants qui rentrent aux Antilles dès la fin de leur parcours scolaire...

Enparallèle de leur activité professionnelle et sociale plutôt réussie etsérieuse, leur  vie est axée autourdu « siwo », des délires en tout genre, des femmes, de leur projet encommun. Mais un évènement va venir troubler la quiétude et la marche à suivreen avant de ce groupe qui semblait si solide : l’un des konxs esthomosexuel ...

 

Têt grenné deChristian Grandman

25 juin à 20H20 : Projection débat enprésence de Nicole Lesueur, infirmière psychiatrique et musicothérapeute duService Médico-psychologique de l’EPSAN et Patrick Bruneteaux, chercheur en sociologie politique au CNRS

 

Richard,Roland et sa fille Muriel vivent dans trois bus égarés sur un bout de terrain,en périphérie de Pointe-À-Pitre. Inquiet pour la santé mentale de Muriel,Roland envisage de l’envoyer en Métropole pour la faire soigner. Il compte sur l'aide de Sally, une dominicaine qu'il aaccueillie à Tèt Grenné, leur campement. Richard s'oppose au départ de Muriel.A 35 ans, Richard qui a été élevé par Roland, esttoujours là, incapable de donner une direction à sa vie. La dérive de Teddy, cejeune garçon qui vient régulièrement chercher un peude réconfort à ses côtés et la menace d'expulsion de "Tèt grenné"obligeront Richard à sortir de sa torpeur.

 

L’avenir est ailleurs

Filmdocumentaire de Antoine Leonard Maestrati

Témoignagesforts des originaires des Antilles Guyane engagés comme main d’œuvre dans lesannées 60, par le biais du BUMIDOM, Bureau pour le développement des Migrationsdes Départements d’Outre Mer. Pour la plupart à l’origine de la formation de ladiaspora antillo guyanaise, ils seraient plus de 500 000 en régionparisienne et constituent à eux seuls le « cinquième » départementfrançais. Les exilés nous parlent des luttes, des réussites et des échecs, deleurs espoirs et de la difficulté d'être Français « noirs », donc àpart. Aujourd'hui, leurs enfants portent en eux l'héritage de cette générationet subissent les difficultés d'intégration propres aux populations issues del'immigration. Ce film raconte une histoire cachée ou même ignorée par nombred'Antillais et de Français de la métropole.


Biguine de GuyDeslauriers

Filmsur Saint Pierre (Martinique) à l’époque de sa destruction en 1902 par levolcan la Montagne Pelé. Les péripéties de Hermansia et Tikitak, jeune couplede musiciens modestes de l’île, témoins de la vie culturelle de la société del’époque et acteurs de la naissance de la biguine. Saint-Pierre est alors lephare culturel des Caraïbes. Nos héros ont l'intention d'y vivre de leurmusique. Mais ils vont vite déchanter. Là-bas, on ne s'intéresse qu'à lamusique occidentale et on rejette leur "folklore" de plantation.Commencera alors une longue dérive pendant laquelle ils feront l'apprentissagede ces nouveaux sons venus d'ailleurs.

 

 Neg’maron de Jean Claude FlamandBarny

Dans un quartier populaire des Antilles d’aujourd’hui,Joshua et Silex, amis d enfance, traînent leur ennui avec leur bande decopains. Pour s’en sortir ils accumulent les petits coups, mais celui que leurconfie Markus va les emmener beaucoup plus loin. Pour chacun des deux, il estdésormais temps de faire face à la réalité, d’assumer, d’aller au bout de leurssentiments et de ce qu ils sont.
Il est question de leur vie, de leur destin, des chaînesdont chacun doit se libérer un jour ...

 

Les 16 de Basse Pointe CamilleMauduech 

Voici undocumentaire qui tombe à pic, dans la mesure où il met en perspective lesrécentes émeutes, conflits sociaux et identitaires, en Guadeloupe et enMartinique. Il renvoie à un fait divers survenu voilà un demi-siècle :l'assassinat par trente-six coups de coutelas, le 6 septembre 1948, de Guy de Fabrique,administrateur blanc créole d'une habitation sucrière, en Martinique. L'hommeest tué alors qu'il tente de s'opposer, arme à la main et escorté de troisgendarmes, à un mouvement de grève des ouvriers noirs, coupeurs de cannes,excédés par l'indignité de leur condition.Cet acte de violence exceptionnel quise déroule dans une île devenue département français deux ans auparavant n'estque le premier volet de cette histoire peu commune, dont la dimension politiqueva s'imposer. A la suite d'une chasse à l'homme de trois semaines, seizeouvriers agricoles sont arrêtés, et placés en détention provisoire durant troisans en Martinique. Mais leur procès, que l'Etat veut exemplaire, aura lieu en1951 à Bordeaux, un choix lourd de sens puisque la ville fut le principal portnégrier français.

 

Aliker Guy Deslaurier

Antilles.Colonie de la Martinique, dans les années 30.
Un simple militant communiste, André Aliker, malgré l'opposition effrayée deses proches, va prendre la direction de la feuille imprimée que son parti faitparaître, vaille que vaille.
Par une intuition extraordinaire, Aliker devinera la force d'impact quepourrait atteindre ce moyen d'expression, et il transformera très vite lapetite feuille militante, "Justice", en un véritable journal,appliquant des méthodes d'investigations et une éthique dignes de la pressemoderne. Dans cet univers colonial, hiérarchisé et clos, soumis à latoute-puissance des usiniers et des planteurs, ce nouveau journalisme aural'effet d'un cyclone. Aliker s'attaquera directement au plus puissant desusiniers : Le Dragon.
Ce dernier a la réputation de détruire tout ce qui s'oppose à ses intérêts.Mais, André Aliker, affrontant sa propre peur, défiant sa propre mort, avecjuste l'idée qu'il se fait du journalisme, ira jusqu'au bout de sonintransigeant souci d'information et de vérité. De liberté aussi.